La santé et les risques au travail sont un point clé que les entreprises ne doivent pas prendre à la légère. Quelle que soit l’activité, un chef d’entreprise doit assurer la protection de ses employés, même ceux temporaires, des risques professionnels. Chute, explosion, incendie, ou encore intoxication, voilà quelques-uns des sinistres qui peuvent survenir sur un lieu de travail. Quelles sont les démarches de protection collective à suivre ?
Sommaire
Qu’est-ce que la protection collective ?
La protection collective est l’ensemble des éléments destinés à protéger les salariés d’une entreprise contre d’éventuels risques professionnels. Il peut s’agir d’un dispositif, d’un mécanisme, d’un appareil ou autres installations à visée de protection.
On parle de protection collective, car elle touche le salarié affecté à son poste ainsi que toutes personnes environnantes. Le maintien de la santé physique et mentale des salariés est ce que permet la protection collective dans une entreprise. La protection collective fait partie des neuf principes généraux de prévention de l’article L.4121-2 du Code du travail.
Par protection collective, on entend donc les dispositifs pour prévenir et atténuer les chutes, les glissements et autres accidents professionnels. Il existe différents équipements en la matière, allant de la rambarde au revêtement de sol antidérapant. Le choix de ces équipements dépendra du type d’activité et des risques pouvant être encourus dans le cadre de cette dernière.
Les différents types de protection collective
L’idée de la protection collective est d’assurer la sécurité des salariés sur tous les plans durant leurs heures de travail. Il existe à ce titre différents types de protection collective.
La protection par éloignement
La protection par éloignement est un dispositif préventif. Elle consiste en l’installation de balisage, de déviation ou de marquage au sol pour alerter les travailleurs. Il peut donc s’agir de panneaux de signalisation pour indiquer par exemple des risques d’électrocution. Ou encore des panneaux indiquant les sorties de secours, l’obligation de porter un casque ou l’interdiction de fumer.
Ces dispositifs sont installés dans chaque zone où les dangers peuvent survenir. Que l’on soit sur un chantier ou dans des bureaux, la protection par éloignement doit toujours être présente. Elle permet de prévenir les travailleurs et de les prémunir des éventuels dangers.
La protection par obstacle
La protection par obstacle, quant à elle, permet particulièrement d’éviter les chutes et d’en limiter les conséquences. Ce sont des dispositifs surtout matériels destinés à mettre un obstacle entre les personnes et le danger. Ils sont le plus souvent installés dans des endroits en hauteur où les risques de chute sont importants. On les voit ainsi habituellement sur les terrasses, les vérandas ou les escaliers.
On peut citer à ce titre le garde-corps, d’ailleurs obligatoire lorsque la hauteur de chute est supérieure à un mètre. Il s’agit d’une barrière de sécurité, métallique ou en verre, protégeant de la chute. Il y a aussi la grille antichute qui permet d’éviter les chutes sur les lanterneaux ou les translucides. On peut également trouver les rambardes de sécurité, les contremarches ou les cornières.
La protection par atténuation d’une nuisance
Il s’agit de prévenir contre des nuisances de toutes sortes. Celles-ci peuvent en effet être source de danger sur le long terme, surtout d’un point de vue sanitaire. Il existe différents dispositifs que l’on peut mettre en place à cet effet.
Pour les nuisances sonores, on peut par exemple opter pour l’insonorisation du local par l’installation de panneaux antibruit. Pour éviter la projection de substances nocives, on peut encoffrer les machines. Pour assurer une meilleure qualité de l’air, l’entreprise doit mettre en place un système de ventilation, d’aspiration de poussière s’il le faut. Elle doit également protéger ses salariés des émissions de gaz, d’inhalation de produits toxiques ou d’exposition de rayonnements dangereux.
La protection par consignation d’une fonction dangereuse
Cette mesure de protection consiste à consigner une fonction dangereuse lors d’une intervention. C’est-à-dire mettre hors d’état les éventuels dangers auxquels le salarié risque de faire face avant de faire les travaux. Ainsi, le salarié peut travailler en toute sécurité. Généralement, on parle de consignation électrique. Elle consiste à mettre hors tension la zone sur laquelle on doit procéder à des travaux de maintenance.
On évite ainsi à l’intervenant des risques d’électrocutions ou autres. Cette mesure comporte quelques étapes à suivre minutieusement pour assurer effectivement la consignation. Hormis les interventions électriques, la protection par consignation concerne aussi celles mécaniques ou de fluides sous pression.
Comment mettre en place vos dispositifs de protection collective ?
La protection collective est un enjeu d’envergure pour une entreprise, quel que soit son domaine d’activité. La sécurisation des salariés et des personnes à proximité est une obligation à laquelle il ne faut pas faillir.
Pour mettre en place des dispositifs de protection collective, il faut passer par plusieurs étapes. La première est l’évaluation des risques, un passage obligatoire inscrit dans le Code du travail. Depuis 2001, il est obligatoire de produire un DEUR (Document unique d’évaluation des risques professionnels). Il s’agit d’un document recensant tous les risques auxquels peuvent être exposés tous les salariés d’une entreprise. L’évaluation se fait à tous les niveaux, de l’hygiène à la sécurité, et sur tous les types de postes. L’idée est d’établir un inventaire des dangers potentiels afin d’établir les dispositifs de protection collective nécessaires. Le DEUR doit ainsi être précis et détaillé. Il doit être consultable à tout moment par l’Inspection du travail, les organismes sociaux ou toutes personnes intéressées.
Une fois les risques éventuels identifiés, il est temps de mettre en place les dispositifs adéquats pour les prévenir. À chaque risque doivent être associées des mesures spécifiques. Il existe des dispositifs universels et d’autres personnalisés en fonction des besoins de l’activité ou de l’entreprise. Pour des résultats aux normes, n’hésitez pas à vous faire accompagner par des organismes spécialisés comme les services de santé au travail. Ils sauront vous conseiller sur les meilleurs dispositifs à adopter pour sécuriser au maximum vos salariés. Veillez également à vous procurer des équipements aux normes.
L’employeur est dans l’obligation de vérifier les dispositifs de protection collective mis en place chaque année. Enfin, pour davantage d’efficacité, les mesures de protection collective doivent être accompagnées de mesures de protection individuelle.
Impliquée dans l’entrepreneuriat depuis plus de dix ans, je suis à la tête d’une entreprise française spécialisée dans l’optimisation de la communication d’entreprise. Mon attrait pour la finance transparaît dans la transmission de conseils et d’expériences que je partage au travers de mes écrits.