La loi de Murphy est un principe développé par Edward Aloysius Murphy Jr. En France, elle est connue sous le nom de Loi de l’emmerdement maximum. Selon son concepteur, tout ce qui est susceptible de tourner mal tournera mal. Cette vision pessimiste révèle en réalité du fatalisme de la perception humaine. Si cette loi est décriée par plusieurs experts, elle trouve son importance dans le milieu de l’entreprise. En effet, le fait de penser qu’une stratégie est susceptible d’échouer permet d’anticiper les échecs, de mieux les gérer et d’y faire face s’ils surviennent. Les détails ici.

Les différentes variantes de la loi de Murphy

La loi de Murphy est un principe universel, car elle ne s’applique pas que dans le secteur de l’industrie aérospatiale. En effet, il existe plusieurs variantes de cette loi. La loi de l’emmerdement maximum (LEM) ou la loi de la tartine beurrée est généralement citée. Elle tombe toujours du mauvais côté et très souvent du côté confiture. Cette loi est également très proche de l’inéluctable loi des séries.

En entreprise, les professionnels évoquent l’effet démo. Celui-ci stipule qu’une présentation qui fonctionne bien lors d’une répétition ne fonctionnera jamais bien dans une salle comble. L’effet démo est aussi appelé effet Bonaldi, en référence au célèbre journaliste scientifique qui ne réussissait presque jamais ses expériences en direct. La loi de Finagle est aussi un synonyme de la loi de Murphy. Elle a aussi une connotation défaitiste. Selon elle, s’il existe une possibilité pour qu’une expérience ne fonctionne pas, elle ne fonctionnera pas.

Que comprendre de la loi de Murphy ?

La loi de Murphy est un principe utilisé pour montrer la perception pessimiste de certaines personnes. Elle est appliquée lorsque quelque chose ne se déroule pas comme prévu ou lorsqu’elle prend une tournure inattendue et plutôt négative.

Pour bien comprendre ce principe, il faut citer les propos d’Edward A. Murphy Jr, le concepteur de cette loi : « Anything that can go wrong, will go wrong », ce qui signifie « Tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera nécessairement mal ». En effet, ce dernier a utilisé cette loi pour justifier les conséquences d’un de ses tests de missiles, à la suite d’un non-respect du protocole, ce qui a conduit à un dysfonctionnement et à une explosion.

Pour Murphy, tout ce qui peut potentiellement mal fonctionner, va indubitablement mal fonctionner. Il s’agit là d’un phénomène que tout le monde expérimente au quotidien. Par exemple, un moyen de déplacement qui tombe en panne le jour où nous avons une rencontre très importante ou la batterie de notre téléphone qui se décharge avant un appel attendu…

En d’autres termes, quand tout se passe bien, la question ne se pose pas. Mais, lorsqu’un problème vient déjouer la machine, le cerveau cherche à donner une raison et se tourne souvent vers le fatalisme, car « de toute manière, il ne pouvait pas en être autrement ».

En milieu professionnel, et précisément en entreprise, cette loi s’applique quand « une action dure plus que prévu » ou lorsque « rien ne se déroule comme prévu ». Quand un professionnel n’arrive pas à atteindre ses objectifs, il justifie son incapacité par le fatalisme.

De fait, la loi de Murphy n’est en aucun cas une loi, mais une observance du comportement de l’homme. Généralement, quand une personne est incompétence ou inapte, elle a tendance à accuser le fatalisme plutôt que de se remettre en question.

Voici d’autres exemples de la loi de Murphy :

  • Lorsqu’une personne fait la queue, la file d’à côté plus vite que la sienne ;
  • La pluie commence à tomber lorsque nous lavons notre voiture ;
  • Tous les feux passent au rouge le jour où nous sommes pressés de nous rendre au travail.

Quelle est l’origine de la loi de Murphy ?

Ce principe est né d’une erreur d’un assistant dans les années 40. En effet, le projet MX981 a été réalisé par une base des US Air Force. Son objectif était de déterminer la décélération que l’humain peut tolérer. Pour y arriver, ils ont utilisé une simulation de crash aérien avec un traîneau-fusée. À bord de ce dernier se trouvait le capitaine John Stapp.

Pour la collecte des données sur la décélération subie par cet agent, l’ingénieur Murphy Jr. a proposé de fixer des capteurs sur son harnais de sécurité. Il a confié cette tâche à son assistant. Malheureusement, ce dernier a installé les dispositifs à l’envers. Résultat : l’expérience n’a pas fonctionné. Énervé par cet échec, Murphy a prononcé ces célèbres mots : « Si ce gars a la moindre possibilité de faire une erreur, il la fera ».

Si cette phrase semble insignifiante, elle est toutefois à l’origine de la loi de Murphy. En effet, lors d’une conférence de presse, le capitaine Stapp a été interrogé sur le fait qu’il n’a pas été blessé gravement durant l’expérience. Il a répondu que c’est cette loi qui a assuré sa sécurité.

Il a ajouté qu’il est important de prendre en considération toutes les possibilités lors d’une expérience. Cette interview a rendu la loi de Murphy célèbre et universelle. On l’applique désormais dans tous les secteurs : industrie automobile, sécurité en société, informatique, fabrication des produits, etc.

Quel est l’impact de cette loi en entreprise ?

Il est vrai que ce principe apparait comme une réponse peu fataliste à une situation non résolue. Mais, il s’agit d’une loi qui peut se révéler bénéfique en entreprise. En effet, le fait de penser qu’une stratégie, qu’un événement ou que toute chose peut prendre une mauvaise tournure est important dans la mesure où cela permet d’anticiper les risques. Cette précaution permet donc d’éviter ou d’apporter des réponses pour résoudre le problème.

La loi de Murphy aide le professionnel à se surpasser. Elle devient ainsi un dispositif capital à appliquer en entreprise. Elle devient un support de choix pour mieux prévenir les échecs et atteindre facilement les objectifs.

Par exemple, la loi de Murphy peut être utilisée comme un outil scientifique et technique dans le cadre d’une expérience. Elle servira à attirer l’attention sur les échecs possibles. Dans le domaine de l’informatique, elle peut aider les gestionnaires et les concepteurs à identifier les éventuelles problématiques, à les anticiper et à proposer des solutions convenables. Dans une société, cela facilite l’utilisation des outils informatiques.

Dans le cadre de la gestion du temps, la loi de Murphy se révèle utile pour améliorer les processus et les méthodes de gestion de temps et des risques. En prenant en compte le fonctionnement de cette loi, anticiper les éventuels problèmes permettra de mieux étudier les risques possibles, de les éviter afin de gagner du temps.

La loi de Murphy préconise de prévoir une marge de sécurité lorsqu’il s’agit de la gestion de temps. En anticipant les retards éventuels et en prévoyant une marge de sécurité, il est possible de prendre de l’avance sur les missions futures.

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